Webinaire

Webinaire sur la Transition Énergétique Juste :

Quel rôle jouent les politiques vertes de l’UE dans le soutien à une transition énergétique juste au MENA ?

Cas de la Tunisie, de l’Égypte, du Liban et du Maroc

Contexte

Les accords énergétiques entre l’UE et le MENA se concentrent principalement sur la promotion de la sécurité énergétique, la promotion des sources d’énergie renouvelables et la transition vers un système énergétique vert et durable. Ces accords font partie de la stratégie plus large de l’UE visant à diversifier les sources d’énergie et à réduire la dépendance aux combustibles fossiles, tout en contribuant également à l’effort mondial contre le changement climatique.

Les conditions de ces accords incluent souvent des engagements en matière de réformes politiques et économiques, de démocratisation, de libéralisation du marché et d’adoption de pratiques énergétiques durables. Un soutien financier et diplomatique de l’UE est fourni pour encourager ces réformes, complété par des subventions et des prêts des institutions de l’UE telles que la Banque européenne d’investissement (BEI) et la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD).

Par exemple, en Tunisie, l’UE a établi un partenariat global qui se concentre sur plusieurs domaines clés, notamment la stabilité macroéconomique, le commerce et l’investissement, la transition énergétique verte, les contacts interpersonnels et la migration. Ce Mémorandum d’Entente, signé le 16 juillet 2023, vise à ouvrir un nouveau chapitre dans les relations UE-Tunisie, promettant une coopération renforcée dans ces secteurs. [1] La Tunisie est reconnue pour son potentiel dans les énergies renouvelables, en particulier dans l’hydrogène vert, avec des plans ambitieux pour réduire l’intensité des émissions de 41 % d’ici 2030. Cela positionne la Tunisie comme un partenaire attrayant pour une coopération future avec l’UE dans le domaine de l’énergie verte.

Un autre exemple est l’évolution du partenariat entre l’Égypte et l’UE en matière d’énergie et de climat, qui a abouti à une concentration stratégique sur l’hydrogène renouvelable et des initiatives plus larges de transition verte. Ce partenariat s’inscrit dans le cadre des efforts mondiaux tels que l’Accord de Paris, visant à une transition rapide vers une économie à faibles émissions et neutre en carbone. Les accords clés et les collaborations mettent en évidence le potentiel de l’Égypte en tant que hub régional pour la production d’énergie renouvelable et à faible teneur en carbone, en particulier dans l’hydrogène renouvelable, ce qui correspond à l’ambition de l’UE de diversifier les sources d’énergie et de réduire la dépendance aux combustibles fossiles. [2][3][4][5]

Dans le cas du Maroc, le Partenariat Vert UE-Maroc, lancé en octobre 2022, marque une étape importante dans les relations bilatérales, visant à faire avancer la dimension externe du Pacte Vert européen. Ce partenariat se concentre sur trois principaux domaines : le climat et l’énergie, l’environnement (y compris les questions marines et maritimes) et l’économie verte. Il vise à soutenir à la fois l’UE et le Maroc dans leur transition vers des économies à faibles émissions de carbone et résilientes au climat, en favorisant des projets durables créateurs d’emplois, et en développant une coopération avec d’autres acteurs internationaux pour faire avancer l’agenda climatique mondial. [6] [7]

Cependant, des questions se posent concernant l’approche actuelle de la transition énergétique et son inclusivité : ces projets et partenariats soutiennent-ils une transition environnementale juste qui repose sur des consultations significatives avec les communautés locales et qui garantissent que les groupes historiquement marginalisés bénéficient d’une énergie accessible et propre ? Des mesures suffisantes sont-elles prises pour répondre à l’impact de tels projets sur les communautés locales et leurs moyens de subsistance ? Quelle est la durabilité à long terme et l’impact de ces projets sur les pays du MENA qui sont déjà lourdement endettés ?

Nous proposons un webinaire fermé pour initier un dialogue régional avec les représentants de l’Union européenne et les chercheurs et défenseurs de l’énergie du MENA afin de comprendre les politiques énergétiques vertes de l’UE vis-à-vis de la région du MENA. Le webinaire vise à comprendre les complexités et les opportunités d’une telle transition et son impact sur les communautés locales et ceux qui seront le plus affectés par cette transition. Ce webinaire est particulièrement pertinent dans le contexte du Pacte Vert de l’UE et de ses dimensions externes, soulignant l’importance des efforts de collaboration pour réaliser un avenir énergétique durable et juste.

ARI et ses partenaires au Maroc et en Égypte profiteraient de cette opportunité pour présenter certains de leurs résultats basés sur des consultations avec les communautés locales et les OSC concernant ce que les OSC et les groupes pertinents voient comme des priorités pour une transition réussie vers les énergies renouvelables. Le webinaire se concentrerait sur certaines des leçons tirées des projets existants mais refléterait également certaines expériences positives des projets d’énergies renouvelables qui devraient être reproduites.

Le webinaire vise à aborder deux principaux problèmes :

  • Identifier les voies pour une transition juste au MENA, en mettant l’accent sur les impacts socio-économiques sur les communautés locales et les structures de gouvernance.
  • Examiner le rôle de l’UE dans la facilitation de la transition énergétique à travers son Pacte Vert, les accords bilatéraux et son influence avec les communautés internationales.
  • Créer un espace entre les représentants de l’UE et les représentants de la société civile pour aborder les questions de transition énergétique dans la région du MENA, et les impacts des politiques et des investissements de l’UE pour les projets énergétiques dans la région du MENA.

Groupe Cible Institutionnel :

Le webinaire vise à impliquer :

Les responsables de l’UE impliqués dans la dimension externe du Pacte Vert, les politiques nationales pour les pays du MENA ciblés, le commerce, l’aide et le financement vert.

Les parlementaires européens se concentrant sur les questions environnementales et les relations de l’UE avec le voisinage sud.

Les groupes de réflexion européens et les institutions de recherche conseillant sur l’externalisation du Pacte Vert.

Les représentants de la société civile du MENA, en particulier du Liban, de la Tunisie, du Maroc et de l’Égypte, travaillant sur la transition juste et les questions énergétiques.

Modérateur : Nadim Houry, Directeur Exécutif de l’ARI

Orateurs :

  • Cyril Dewaleyne, Chef d’équipe pour la Connectivité, l’Action Climatique et l’Environnement dans le Voisinage Sud, DG Near
  • Laury Haytayan, Directrice Moyen-Orient et Afrique du Nord à l’Institut National de la Gouvernance des Ressources Mohamed
  • Ismail Sabry, Chercheur-Tunisie
  • Karim Choukri, Expert en Stratégies et Politiques d’Énergies Renouvelables